Emmanuel Lévinas, Difficile Liberté. Essai sur le judaïsme, Albin Michel, 1997, 414 p.
Couverture : Mané Katz. Rabbins tenant les tables de la loi. Musée du Petit Palais. Genève. Photo Edimédia. © A.D.A.G.P.
Sommaire
Note préliminaire
Avant-proposI. AU-DELA DU PATHÉTIQUE
É thique et Esprit
Une religion d'adultes
Judaïsme
Le pharisien est absent
Le judaïsme et le féminin
L'agenda de Léon Brunschvicg
Ê tre occidental
Pièces d'identité
L'Arche et la MomieII. COMMENTAIRES
Textes messianiques
III. POLÉMIQUES
Le lieu et l'utopie
Une nouvelle version de « Jésus raconté par le Juif errant d'Edmond Fleg
Le cas Spinoza
Avez-vous relu Baruch
Personnes ou figures
Une voix sur Israël
La poésie et l'impossible
Simone Weil contre la Bible
Aimer la Thora plus que Dieu
La loi du talion
A propos du Struthof
Nom d'un chien ou le droit naturel
Les vertus de patienceIV. OUVERTURES
La pensée juive aujourd'hui
Jacob Gordin
Religion et tolérance
Israël et l'universalisme
Monothéisme et langage
« Entre deux mondes »
Amitié judéo-chrétienneV. DISTANCES
Liberté de parole
Judaïsme et temps présent
É tat d'Israël et religion d'Israël
De la montée du nihilisme au juif charnel
Le sens de l'histoire
Le clair et l'obscur.
Heidegger, Gagarine et nous
Hegel et les juifs
En exclusivitéVI. HIC ET NUNC
Comment le judaïsme est-il possible ?
L'assimilation aujourd'hui
L'espace n'est pas à une dimension
Réflexions sur l'éducation juive
É ducation et prière
Pour un humanisme hébraïque
Antihumanisme et éducationVII. SIGNATURE
Signature (nouvelle version)
Monothéisme et langage
«La longue collaboration historique entre juifs, chrétiens et musulmans, leur voisinage géographique autour de la Méditerranée, leur interpénétration partout, dans notre monde aux structures homogènes, dans ce monde réel qui se moque d'anachronismes, créent qu'on le veuille ou non, une communauté de fait entre juifs, musulmans et chrétiens — même si de graves malentendus les séparent et même s'ils les opposent.
Qu'on le veuille ou non ! Pourquoi ne le voudrait-on pas ? Pourquoi cette communauté se ferait-elle contre le gré de ses membres ?
Chacune de ces familles spirituelles a enseigné l'univer-salisme au monde, même si elles ne s'entendaient pas toujours sur la pédagogie. Nos destins essentiels sont amis.
Le monothéisme n'est pas une arithmétique du divin. Il est le don, peut-être surnaturel, de voir l'homme absolument semblable à l'homme sous la diversité des traditions historiques que chacun continue. Il est une école de xénophilie et d'antiracisme.
Mais il est davantage : il oblige autrui à entrer dans le discours qui va l'unir à moi .» (Difficile Liberté, § Monothéisme et langage, p. 249).
Allocution prononcée à une réunion convoquée par l'Union des Etudiants Juifs, hiver 1949.
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